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Japon : IVG légale, mais de sérieuses limites

16 juin 2022
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Parmi les pays les plus développés, le Japon est l’un de ceux ayant les plus importantes restrictions au niveau de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), rapporte The Washington Post. Malgré son aspect légal, les personnes souhaitant obtenir une IVG doivent obligatoirement obtenir l’accord de leur conjoint. Devant cette réalité, certains bébés ont été abandonnés dans des endroits publics, bien que cette pratique reste rare. 

Avec l’accord du conjoint, l’obtention d’une IVG est bel et bien légale, mais il s’agit d’une procédure impliquant des coûts importants et son accès y est difficile dans les hôpitaux. De plus, la contraception d’urgence (la « pilule du lendemain ») est également très chère et doit être prescrite par un.e professionnel.le de la santé. Le Japon est considéré comme très lent pour ses progrès en matière de santé reproductive, le pays ayant approuvé la contraception orale seulement en 1999, après 44 ans de débat. 

Dans les dernières années, certaines personnalités politiques ont questionné la pertinence de l’accès à l’IVG, étant donné le déclin démographique. Cependant, pour les militant.e.s des droits reproductifs, ces droits sont complètement séparés des besoins démographiques du pays et doivent être vus comme une nécessité d’atteindre l’égalité des genres dans une société hautement patriarcale. 

Référence
https://www.washingtonpost.com/world/2022/06/14/japan-abortion-pill-women-reproductive-rights/

avortement, santé reproductive, discrimination, opression, ressource, choix, agentivité sexuelle, violence institutionnelle

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