La Presse rapporte une augmentation du nombre d’avortements aux États-Unis.
En 2020, aux États-Unis, une personne enceinte sur cinq décide d’avoir recours à l’avortement, selon le rapport de l’Institut Guttmacher. Cela correspond à 20,6 % des grossesses et à un total de 930 160 avortements. À titre de comparaison, en 2017, cela touchait 18,4 % des grossesses et un total de 862 320 avortements.
Dans les dernières années, certains États ont facilité l’accessibilité à l’aide financière pour les personnes désirant interrompre leur grossesse. Le rapport de l’Institut Guttmacher suggère donc que cela pourrait expliquer la surreprésentation des personnes en situation de pauvreté ou de faible revenu dans l’augmentation du nombre d’avortements. De plus, l’Institut Guttmacher rapporte la possible influence de l’administration Trump sur cet accroissement. En fait, une politique servant à empêcher les groupes qui recevaient des fonds pour la planification familiale de présenter l’option d’avortement à leurs patient.e.s a été mise en place. Ce financement a donc été refusé par certains gouvernements d’États, réduisant ainsi l’accès aux services et par le fait même, l’accès aux moyens de contraception. Il est donc possible, selon le rapport, que cette situation ait contribué à l’augmentation du nombre de grossesses non désirées. Néanmoins, cette politique fut annulée par l’administration Biden.
La Cour suprême des États-Unis devrait potentiellement renverser l’arrêt Roe c. Wade qui est à l’origine de la décriminalisation de l’avortement au pays. Le cas échéant, la moitié des États ont annoncé désirer imposer l’interdiction ou une importante restriction à l’avortement (dont 13 d’entre eux qui ont déjà adopté des trigger laws, soit des lois qui seraient opérantes dès le renversement de Roe c. Wade). Néanmoins, d’autres États se préparent à offrir l’accès aux services aux patient.e.s résidant sur le territoire des États qui interdiront l’interruption de grossesse.
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