Dans le cadre du mois de la Fierté, VPM News s’est entretenu avec le professeur d’histoire Gregory Smithers, de la Virginia Commonwealth University, à propos du genre et de la sexualité au sein des Premières Nations nord-américaines. Celui-ci s’attarde plus particulièrement au concept de bispiritualité, qui réfère aux personnes possédant deux esprits à l’intérieur d’elles: un masculin et un féminin. Les personnes bispirituelles sont très importantes au sein des communautés des Premières Nations, mais sont souvent peu étudiées ou comprises.
Selon le professeur Smithers, la bispiritualité peut être associée à la sexualité, mais ce n’est pas toujours le cas. En fait, celle-ci diffère de l’orientation sexuelle. Il s’agit davantage d’un spectre incluant les différents rôles et identités qu’un individu choisit d’exprimer. Ainsi, une personne bispirituelle pourrait porter des vêtements ou endosser des rôles qui ne seraient pas associés traditionnellement à son sexe biologique. À travers l’histoire, les pays colonisateurs ont souvent tenté d’effacer les personnes bispirituelles, les qualifiant de « sodomites » ou d’ « hermaphrodites », illustrant ainsi une certaine incompréhension et des préjugés à leur égard.
Le professeur note qu’il peut être difficile pour les personnes bispirituelles d’éduquer le reste de la société, car elles doivent constamment se justifier ou rationaliser leur existence. En fait, il importe de mentionner que le concept de bispiritualité inclut une dimension de fluidité, ce qui multiplie les expériences possibles selon les individus.
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