La Presse rapporte que selon des spécialistes de l’ONU, la fin du droit à l’avortement aux État-Unis aura un « impact disproportionné » sur les PANDC (personnes autochtones, noires et de couleur) ainsi que les personnes à faible revenu.
Ces 18 spécialistes du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (Cerd) sont chargé.e.s de surveiller l’application de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
En ce qui concerne leur évaluation sur l’invalidation de Roe c. Wade, les spécialistes ont souligné, « "l’impact profondément disparate" qui résulte de la révocation du droit à l’avortement "sur la santé et les droits sexuels et reproductifs des minorités ethniques" ».
L’experte sud-africaine Faith Dikeledi Pansy Tlakula a appelé les autorités américaines à prendre des mesures pour cesser cet impact et pour diminuer le risque de criminaliser les personnes qui se font avorter ou celles qui les aident à le faire.
Dans leur rapport, les spécialistes mentionnent que l’héritage du colonialisme et de l’esclavage continue d’alimenter le racisme et la discrimination dans les domaines de la santé, de l’éducation et du logement.
Pour la première fois, les spécialistes parlent de réparation. Ils et elles invitent Washington à créer une « commission chargée d’étudier et de développer des propositions de réparations pour les Afro-Américain[.e.]s ».
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