Date de publication
Septembre 2018

Résumé original
Les victimes d'abus sexuel dans l’enfance (ASE) sont susceptibles de présenter un large éventail de difficultés d'adaptation. De plus, certain.e.s enfants et leurs familles sont impliqué.e.s dans des procédures judiciaires à la suite de la divulgation par l'enfant. Cependant, on sait peu de choses sur les effets de l'intervention légale sur la santé mentale et le rétablissement de la victime d'ASE.

Dans cette étude longitudinale, les effets du témoignage ont été examinés sur un échantillon initial de 344 enfants (67 % de filles) recevant des services dans un centre de défense des droits des enfants, dont 130 ont témoigné. L'âge des participant.e.s était compris entre 6 et 14 ans (M = 9,42; E.T. = 2,14). Les enfants et leurs parents ont complété une série de mesures pour évaluer leur santé mentale (par exemple : dépression, anxiété, SSPT) à quatre moments sur une période de deux ans.

Une analyse à plusieurs niveaux indique que tous les enfants ont montré une amélioration significative au fil du temps, mais que le groupe qui a témoigné plus d'une fois présentait des niveaux de détresse émotionnelle plus élevés deux ans après l'évaluation initiale. Cette étude souligne l’importance de documenter l’expérience des victimes d’ASE au sein du système de justice afin de créer les conditions adéquates pour aider les enfants témoins.

Référence
Hany Elmi, M., V. Daignault, I. et Hébert, M. (2018). Child sexual abuse victims as witnesses: the influence of testifying on their recovery. Child abuse & neglect. DOI : 10.1016/j.chiabu.2018.09.001.

Pour demander la production scientifique entière aux auteur.e.s
https://www.researchgate.net/publication/327892014_Child_sexual_abuse_victims_as_witnesses_The_influence_of_testifying_on_their_recovery