Le Devoir rapporte que la colère gronde en Iran à la suite du décès suspect de Mahsa Amini, qui a été arrêtée le 13 septembre dernier par la police des mœurs parce qu’elle ne portait pas son voile correctement. Depuis la révolution iranienne de 1979, la loi exige que toutes les femmes, peu importe leur nationalité ou leur religion, portent un voile recouvrant la tête et le cou, tout en dissimulant les cheveux. Le mandat de la police des mœurs est de s’assurer que les citoyen.ne.s ne portent pas de manteaux au-dessus des genoux, de pantalons serrés ou troués, en plus d’exiger que le hijab soit porté convenablement. À la suite de son arrestation, Mahsa aurait « soudainement souffert d’un problème cardiaque », pour ensuite plonger dans un coma et mourir trois jours plus tard à l’hôpital.
Alors que la police rejette toute responsabilité dans cette affaire, assurant qu’il n’y a « pas eu de contact physique » entre elle et la victime, des foules prennent d’assaut les rues de Téhéran depuis samedi, réclamant des enquêtes détaillées sur les circonstances entourant le décès de Mahsa. Des personnes retirent leur voile, le brûlent, scandent « Mort au dictateur » (en référence au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei), tandis que sur les réseaux sociaux, d’autres se coupent les cheveux en guise de protestation.
De nombreuses personnalités du monde artistique, sportif, politique et religieux ont partagé leur colère sur les réseaux sociaux après la mort de Mahsa Amini. Cet évènement survient en pleine controverse sur la police des mœurs, très critiquée pour ses pratiques violentes, quelques mois seulement après l’arrestation d’une jeune fille devant sa mère.
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