La Presse rapporte qu’aux États-Unis, une forte augmentation des cas de certaines infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) pousse les responsables américain.e.s de la santé à exiger des changements en ce qui a trait à la prévention et au traitement de celles-ci.
En 2021, le taux de cas de syphilis a atteint son plus haut niveau depuis 1991, tandis que les cas de VIH étaient en hausse de 16% et que l’épidémie internationale de variole simienne a aussi frappé le pays. C’est plus de 52 000 cas d’ITSS qui ont été répertoriés à l’échelle des États-Unis en 2020, avec un taux de cas par habitant.e d’environ 16 par 100 000, le plus élevé en 3 décennies.
Pour le Dr Leandro Mena, des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis, il est « impératif que nous […] travaillions pour reconstruire, innover et étendre la prévention des ITSS aux États-Unis », par exemple en rendant disponibles des ensembles de tests à domicile pour certaines ITSS, qui permettront aux personnes de savoir rapidement si elles sont infectées et ainsi entreprendre une démarche afin d’empêcher la propagation de celles-ci.
Le taux d’infection chez les personnes assignées femmes a augmenté d’environ 50% l’année dernière. Une forte augmentation des cas de syphilis congénitale, transmise des personnes enceintes à leurs bébés, a aussi été notée. En effet, les cas sont passés d’environ 300 il y a 10 ans à près de 2700 l’an dernier.
Selon plusieurs groupes d’experts, l’augmentation des cas d’ITSS peut avoir plusieurs causes: le financement insuffisant des efforts de dépistage et de prévention, entre autres, peut avoir aggravé la propagation de ces ITSS en raison du retard dans les diagnostics et les traitements.
David Harvey, directeur général de la Coalition nationale des directeurs de ITSS, ainsi que d’autres organisations publiques de santé, font pression afin d’obtenir au moins 500 millions de dollars pour les cliniques de traitement des ITSS et un financement fédéral plus important.
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