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Crise des Rohingyas : les victimes oubliées de la guerre

21 juin 2018
Chloé Duchastel-Vassaramva
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Depuis le 25 août 2017, les Rohingyas, une minorité musulmane en Birmanie (Myanmar), sont victimes d’un nettoyage ethnique orchestré par le gouvernement. C’est un peu moins d’un million de réfugiés qui ont quitté l’État de Rhakine vers le pays du Bangladesh; maisons et biens détruits, hommes et garçons tués et femmes et filles violées. Andrew Gilmour, assistant du secrétaire général des Nations Unies, appuie un rapport publié par plusieurs chefs influents aux Nations Unies, de ce qui pourrait être
qualifié comme l’héritage de frénésie de violence sexuelle.

Dans les camps de réfugiés au Bangladesh, et ce depuis le mois d’août, plus de 16 000 bébés y sont nés, selon l’agence qui a collecté plusieurs témoignages de femmes et de jeunes filles violées ayant eu un enfant, aussi appelé « les victimes oubliées de la guerre ». Pramila Patten, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies sur les violences sexuelles en temps de conflit, rapporte que le dénombrement est difficile puisqu’il est lié au stigma de la grossesse résultat d’un viol. Dans le camp de Kutupalong, l’un des plus grands camps de réfugiés au monde, les femmes, surtout les jeunes adolescentes, cachent le fait qu’elles soient enceintes et n’iront jamais chercher de l’aide médicale, par exemple, lors de l’accouchement. Les mères sont marginalisées et exclues de leur communauté tandis que les enfants grandissent avec des problèmes d’identité ou sont victimes de stigmatisation et de honte.

Les agences des Nations Unies, comme le Fond des Nations Unies pour la population, ont tenté de répondre à la demande humanitaire en fournissant du support financier et matériel pour plusieurs projets en déployant des sages-femmes formées en services de conseils et gestion clinique sur le viol et la planification familiale. L’objectif clé du fonds est de pouvoir assister les survivants de guerres sexistes ainsi que d’autres populations vulnérables à travers des services de soutien psychologiques et d’aide de première main. Selon l’agence, même s’il n’y a pas d’électricité dans les camps, les services de santé reproductive et obstétrique sont quand même disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. 

En outre, un accord a été signé plus tôt ce mois-ci entre l’agence des Nations Unies pour les réfugiées, le Fonds de développement des Nations Unies et le gouvernement de la Birmanie pour assurer le retour sécuritaire au pays des Rohingyas.

Référence
Non applicable

Source
https://news.un.org/en/story/2018/06/1012372

Rohingyas, guerre, agression sexuelle, Birmanie, Myanmar

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