Le couple et la recherche de l’amour sont des idéaux encore très valorisés dans les sociétés occidentales. Selon la philosophe américaine Elizabeth Brake, l’Occident se caractériserait par une « amatonormativité ». soit un système dans lequel les individus seraient poussés à chercher l’amour à tout prix, le couple romantique étant le mode relationnel privilégié au détriment d’autres formes de relation. Toutefois, le célibat est également une réalité pour bon nombre de personnes. La question du célibat n’est pas nouvelle et de nombreuses études historiques montrent que ce sujet a régulièrement été étudié à travers le temps. On retrouve même des réflexions à ce sujet jusqu’au XVIIe siècle, avec notamment l’ouvrage Du célibat volontaire ou la vie sans engagement de Gabrielle Suchon. Plus récemment, et comme nous l’avons montré dans notre dossier sur le célibat publié en 2020, une redéfinition positive de celui-ci a progressivement émergé dans les dernières décennies. Ainsi, certaines personnes considèrent aujourd’hui le célibat comme un mode de vie à part entière, voire comme une identité fièrement revendiquée. Le célibat est donc pluriel et son étude participe à comprendre les discours dominants en matière de vie affective et familiale ou encore permet de saisir comment une société est organisée, notamment en termes de solidarités interpersonnelles. Le site internet Singlehood Studies répertorie même les articles académiques en lien avec le célibat, preuve en est de l’actualité de ce concept. Cette recension s’intéressera donc à la question du célibat et à son traitement par la recherche académique.
Recension • Célibat
5 octobre 2022
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