L’épilation semble de prime abord être une pratique intime et personnelle. Chaque personne serait ainsi libre de s’épiler ou non selon ses propres envies. Toutefois, l’épilation est une pratique éminemment culturelle. Comme le montrent de nombreuses recherches en histoire et en anthropologie, chaque société à travers le monde et l’histoire entretient un rapport spécifique à la pilosité et l’épilation. En Occident, et contrairement aux idées reçues, l’épilation n’est pas advenue suite à la massification de l’industrie pornographique, mais a évolué avec le temps. Par exemple, elle a été valorisée à certaines périodes comme durant l’Antiquité et abandonnée à d’autres comme au début du Moyen-Âge. Si elle est aujourd’hui une norme bien établie, elle est cependant remise en question, notamment par certains courants féministes. La pilosité et l’épilation ne sont donc pas de simples pratiques, mais interrogent notre rapport aux corps, à l’intimité ainsi qu’aux normes de genre. L’actualité récente en Iran est également un bon exemple de l’aspect politique de la pilosité avec de nombreuses femmes qui, en signe de protestation, se coupent les cheveux afin de dénoncer le régime en place. Autant d’exemples qui montrent l’intérêt pour la recherche de se pencher sur le sujet de l’épilation et de la pilosité.
Recension • Pilosité et épilation
19 octobre 2022
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