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Violences obstétricales : femmes des Premières Nations et inuit

25 novembre 2022
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Le Devoir rapporte la publication récente d’un rapport de recherche concernant les violences obstétricales faites aux femmes des Premières Nations et inuit au Québec. C’est en réponse au manque de données quant aux cas de stérilisation forcée au Québec que les instigatrices, Suzy Basile (titulaire de la Chaire de recherche sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue) et Marjolaine Sioui (directrice générale de la commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador), ont souhaité mettre en lumière les enjeux sous-jacents de cette problématique. 

Une collecte de témoignages, réalisée entre mai 2021 et janvier 2022, a été faite auprès de  trente-cinq personnes des Premières Nations et Inuit vivant au Québec. Cette collecte aura permis de révéler plusieurs cas de stérilisation forcée, d’avortements imposés, de propos racistes ainsi que de gestes à caractère sexuel inappropriés commis entre 1980 et 2019. 

Le Devoir souligne que les données de cette recension montrent que vingt-deux femmes, alors âgées entre dix-sept et trente-trois ans, auraient subi une stérilisation forcée, soit une ligature des trompes ou une hystérectomie. Treize d’entre elles auraient subi des violences obstétricales s’apparentant à des gestes, attitudes et propos discriminatoires de la part du personnel soignant. Six autres auraient vécu des violences obstétricales n’impliquant pas une stérilisation. Madame Basile considère que ces chiffres sont « sous-estimés » puisque bon nombre de témoignages n’ont pu être recensés. 

L’équipe de recherche a émis des recommandations. D’abord, la mise en place d’un groupe de travail ayant le mandat de proposer des changements législatifs dans le but de prévenir de telles violences. D’autres part, l’adoption du Principe de Joyce et la reconnaissance du racisme systémique sont également demandées au gouvernement québécois. Le Collège des médecins a pour sa part été interpellé afin que cessent les pratiques impliquant la stérilisation forcée, l’avortement imposé, des propos racistes ou encore des gestes à caractère sexuel inappropriés envers les femmes des Premières Nations et inuit.

*Le terme « femmes » est utilisé au sein de ce texte étant donné que c’est celui présent dans le rapport de recherche.

Référence
https://www.ledevoir.com/societe/772083/22-femmes-autochtones-disent-avoir-subi-une-sterilisation-forcee

Source
https://cssspnql.com/produit/consentement-libre-et-eclaire-et-les-sterilisations-imposees-de-femmes-des-premieres-nations-et-inuit-au-quebec/

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