En ligne tout comme dans les petites communautés rurales du Canada, les drag queens acadiennes se démarquent, rapporte Le Devoir. Sami Landri et Xavier Gould, alias Chiquita Mére, se livrent sur le succès retentissant de leur pratique de drag. 

Il y a deux ans, une vidéo de Sami Landri devenait virale sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, l’artiste a plus de 400 000 abonné.e.s et la même vidéo dépasse les 1,2 million de vues sur TikTok. Ce succès mena les artistes à briser des plafonds de verres à l’extérieur des grands centres urbains du Nouveau-Brunswick, où elles performent leur art queer en langue francophone. Chiquita Mére souligne que leur succès a emboîté le pas à de multiples nouvelles drag queens acadiennes qui se produisent dans leur langue natale, le chiac, en zone rurale.

Les stars de la drag assument que le chiac, ce dialecte acadien du Sud-Est du Nouveau-Brunswick, se trouve au centre de leur pratique artistique et se disent désireuses de le défendre et le faire rayonner. Au-delà de ses couleurs uniques, le chiac se distinguerait aussi en ce qu’il est parlé différemment chez les femmes et les hommes. Pour Xavier, adopter le dialecte féminin aura non seulement été payant pour sa pratique, mais il aura aussi eu un effet émancipateur sur son identité queer puisqu’il lui permettrait de jouer davantage sur l’ambiguïté de son genre.

L’avenir semble brillant pour les deux consœurs, que l’on aura bientôt l’occasion d’entendre en chanson, de lire en poèmes dans le recueil des fleurs comme moi et de voir au théâtre, dans la nouvelle pièce Laitue Matinal·e. 

Références
https://www.ledevoir.com/culture/779753/drag-queens-acadiennes-le-monde-leur-appartient

Sources
https://www.instagram.com/samilandri/?hl=en
https://www.instagram.com/chiquita.mere/?hl=en