Le Devoir rapporte que des cas de violence économique se manifestent dans des contextes post-séparation, alors que d’ex-conjoints violents trouvent une multitude de stratagèmes pour éviter de verser des pensions alimentaires à leurs ex-conjointes*. Les recours pour les personnes ayant quitté une situation de violence conjugale sont, quant à eux, limités.
D’ex-conjoints auraient ainsi démissionné de leur emploi, trouvé des facons de diminuer leur salaire annuel ou encore commencé à travailler au noir pour éviter le versement de pensions alimentaires, et ainsi continuer d’exercer une forme de violence sur leurs ex-conjointes.
Ce fut le cas pour Laura (prénom fictif), dont la santé financière et psychologique a été affectée par un ex-conjoint qui refusait, par différents moyens, de lui verser la pension alimentaire qui lui était due. Un jugement de la Cour supérieure a admis en janvier 2021 que « la preuve révèle que [son ex-conjoint] a abandonné plusieurs emplois pour se soustraire au paiement d’une pension alimentaire ». Plusieurs autres cas de femmes ayant vécu cette forme de violence ont été documentés par Le Devoir.
De nombreux organismes venant en aide aux femmes veulent que la notion de contrôle coercitif soit reconnue dans le Code criminel canadien. Cette forme de contrôle englobe l’ensemble des comportements déployés dans le but de créer une relation de contrôle, d’emprise et de domination sur l’autre. C’est ce que cherche à faire reconnaître le projet de loi C-233, déposé l’an dernier au Parlement canadien, et qui modifierait le Code criminel s’il est adopté.
*Puisque l’article ne mentionne que des exemples de femmes ayant vécu de la violence conjugale de la part d’ex-conjoints, le vocabulaire utilisé a été adapté à celui de l’article initial.
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