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Fléau de la traite de personnes dans les communautés autochtones

18 octobre 2018
Chloé Duchastel-Vassaramva
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Dans le cadre des dernières audiences tenues cette semaine à Terre-Neuve-et-Labrador sur l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, Mme Joanne Crampton, commissaire adjointe de la Gendarmerie royale du Canada, estime que les statistiques actuelles sont loin de la réalité sur la traite des personnes. Entre 2005 et 2017, 455 accusations de trafic de personnes ont été recensées, mais ce chiffre semble loin de la vraie situation. Il est évoqué le véritable défi qu’ont les policiers ont à la traite des personnes au Canada, citant entre autres le manque de données fiables, les rares signalements et la vulnérabilité particulière des femmes autochtones. En outre, les données disponibles sont compilées par âge et par sexe, mais aucune information sur l’ethnicité des victimes. La police fédérale ne dispose pas suffisamment de données sur le sujet et le manque de connaissance permet à ce type d’activités de continuer sous le nez des policiers. La traite de personnes est un crime selon le Code criminel canadien depuis 2005, mais la loi serait sous-utilisée par les forces policières et le système. La plupart des cas signalés sont classés comme des voies de fait plutôt que du trafic de personnes.

Une collaboration est nécessaire entre les divers corps policiers, selon Mme Crampton, pour s’occuper adéquatement de la problématique et les policiers ont besoin de plus de formation. L’inspectrice de la Police provinciale de l’Ontario chargée de formation, Tina Chalk souligne qu’il manque de connaissances en la matière et d’outils. Une nouvelle formation destinée à combler ces lacunes au sein du corps policier a été élaborée. Mme Chalk souligne aussi le besoin d’avoir des initiatives civiles et d’améliorer les relations entre les communautés autochtones et la police. La confiance doit être rétablie entre les victimes et les instances, les policiers devraient être les premiers concernés dans cette démarche. Plusieurs personnalités, comme le directeur de la Force constabulaire royale de Terre-Neuve et la sous-procureure générale adjointe de l’Ontario ont évoqué les efforts déployés récemment par leurs gouvernements respectifs pour pallier le problème de traite de la personne dans les communautés autochtones.

Référence
https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/actualites-judiciaires/201810/16/01-5200393-les-autochtones-victimes-de-la-traite-de-personnes.php 

Source
Non applicable

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