Pexels/Mart Production – Photo modifiée par Les 3 sex*

Chemsex : comprendre les risques et réduire les méfaits

7 mars 2023
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L’acte de consommer des substances psychoactives avant le sexe (chemsex) est un phénomène en hausse qui mérite une attention particulière, rapporte Le Monde. La hausse s’expliquerait entre autres par l’apparition des applications de rencontres géolocalisées (Grindr, Tinder, etc.) ainsi que des cathinones, une drogue de synthèse très accessible (financièrement et géographiquement).

Selon Jean-Victor Blanc, psychiatre, la pratique est principalement présente dans les communautés HARSAH (hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes) et toucherait entre trois et cinq pourcents de la population globale. Parmi les drogues consommées, on retrouve le GHB, la MDMA, la méthamphétamine ou encore le 3-CMC (cathinone). Le chemsex permettrait d’amplifier les sensations corporelles et/ou d’augmenter la libido. 

Bien que la pratique se veuille généralement récréative et contrôlée, certain.e.s professionnel.le.s de la santé sensibilisent aux risques associés. Parmi ceux-ci, on nomme la surdose, le coma, la paranoïa, la dépression ou encore la contraction de l’hépatite C ou d’infections sexuellement transmissibles. Une personne souhaitant garder l’anonymat témoigne d’une autre conséquence possible du chemsex : l’aspect monotone que prennent les rapports sexuels sans usage de drogues. Ceci augmenterait le risque d’addiction et découragerait d’avoir des rapports sexuels en étant sobre. 

Enfin, des médecins et des associations comme AIDES (organisme luttant contre le SIDA) déplorent le manque de structures sociales permettant la prévention des risques et la réduction des méfaits.

Pour en savoir plus sur le chemsex, consultez la recension scientifique écrite par Les3sex*: https://les3sex.com/fr/news/2446/recension-chemsex

Référence
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/03/05/le-chemsex-sexe-sous-drogue-est-aujourd-hui-une-question-de-sante-publique_6164243_1650684.html

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