Un mouvement citoyen contre le harcèlement sexuel #Metoo a crié victoire mercredi lorsque la démission du ministre du gouvernement nationalise hindou a été annoncé. Une vingtaine de femmes l’accusent alors que M.J. Akbar renonce à ses fonctions pour se défendre personnellement face aux accusations qu’il dément. Il n’est pas le seul à souffrir de la vague. Plusieurs personnalités indiennes de l’industrie du spectacle et des médias ont été publiquement accusées, ces derniers jours, d’avoir des comportements inappropriés envers des femmes, surtout dans cette société patriarcale. La campagne féministe #Metoo fait des ravages sur la planète entraînant des démissions et des enquêtes internes partout. En Inde, c’est la comédienne de Bollywood, Tanushree Dutta, qui a accusé son collègue et le célèbre acteur, Nana Patekar, de conduite déplacée lors du tournage d’une comédie romantique en 2008. Le mouvement s’est diffusé sur les réseaux sociaux et les femmes issues de petites élites urbaines du pays partagent leurs témoignages.

Dans le cas de M.J. Akbar, les accusations d’avances sexuelles inappropriées envers des femmes datent où lui-même était journaliste à l’époque et occupait des postes à responsabilités dans les médias. Il entamera des poursuites de diffamation contre la première qui l’accuse publiquement, la journaliste Priya Ramani. En solidarité contre les poursuites engagées, des dizaines de femmes se sont jointes au mouvement, prêtes à témoigner contre M. Akbar. La condition et le traitement des femmes en Inde sont des sujets très sensibles et régulièrement un sujet chaud dans les médias. Pour Priya Ramani « En tant que femmes, nous nous sentons renforcées par la démission de M.J. Akbar. J’attends avec impatience le jour où j’obtiendrai également justice au tribunal. #MeToo ».

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https://www.ledevoir.com/monde/asie/539213/premiere-victoire-de-taille-pour-metoo-en-inde

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