António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a affirmé ce lundi à la Commission de la condition de la femme que l’égalité des genres « disparaissait sous nos yeux », rapporte le Washington Post.

Guterres a notamment parlé de la situation en Afghanistan, où les filles et les femmes « ont été effacées de la vie publique » en raison du retour des talibans au pouvoir. Les filles et les femmes ne sont plus admises dans les écoles et les universités, et des milliers de divorces ont été invalidés, forçant des femmes à l’exil. 

Le secrétaire général a également mentionné que les droits sexuels reproductifs sont « en train d'être bafoués » dans de nombreuses régions du monde, et que les répercussions des conflits armés frappent d’abord et davantage les femmes. Les personnes réfugiées sont aussi majoritairement des femmes et des enfants, victimes dans de nombreux cas d’abus sexuels et de travail forcé. 

Le discours de Guterres a également pointé du doigt la misogynie et la cyberintimidation présentes sur les réseaux sociaux visant, selon lui, à « faire taire les femmes et les expulser de la vie publique ».

António Guterres est la neuvième personne à occuper le poste de secrétaire général de l’ONU, un rôle qu’aucune femme n’a encore occupé. Il s’est vu attribuer la note de B-moins pour son travail visant à rendre l’ONU plus équitable entre les genres. Il a cependant déclaré avoir fait des pas vers la parité au niveau de la haute direction, puisque plus de la moitié des personnes dans un groupe de cadres supérieur.e.s qu’il préside sont des femmes.

Référence
https://www.washingtonpost.com/world/2023/03/07/un-gender-equality-300-years-womens-rights/