En octobre 2021, à l’occasion de la Facebook Connect 2021, Mark Zuckerberg exposait au monde sa volonté de changer le visage d’internet. Durant cette conférence, il met l’accent sur la création du metaverse. Par sa volonté de rassembler les gens, il présente alors cet outil comme nécessaire afin de surpasser les limites géographiques du monde réel. Le magnat de la technologie décrit cet espace de réalité virtuelle (VR) en ligne comme un espace « plus vivant et naturel » où les utilisateurs et utilisatrices pourraient être « ensemble dans un monde différent ». Le discours de Zuckerberg qui place le metaverse au service des liens sociaux, détonne lorsque l’on étudie les cas d’inconduites sexuelles dans les espaces de VR en ligne. Bien avant le lancement du metaverse, Jordan Belamire décrivait déjà en 2016 une expérience d’attouchements sexuels virtuels dans un espace de jeux de VR. En 2018, une maman exprime également son effroi lorsqu’elle aperçoit sa fille jouer à Roblox et se faire violenter sexuellement par plusieurs avatars considérés comme masculins (Peterson, 2018). En effet, les professionnel.le.s qui étudient les phénomènes de cyberviolences indiquent clairement que là où des interactions sociales existent, le harcèlement, sous toutes ses formes, peut émerger. Ce constat n’échappe pas aux espaces de VR en ligne (Blackwell et al., 2019). L’étude qualitative Vibing together: Dance Experiences in Social Virtual Reality met en relief différentes expériences d’utilisateurs et d’utilisatrices d’espace de VR en ligne. De manière assez paradoxale, certain.e.s indiquent leur sentiment de sécurité et de liberté durant cette expérience immersive alors que d’autres nomment un sentiment d’inconfort face à des conduites décrites comme « toxiques » et à caractère sexuel. Des questions éthiques, philosophiques et légales peuvent alors se poser quant à la légitimité d’une réglementation dans ce monde virtuel où des écarts de conduite peuvent avoir lieu au même titre que dans la réalité (Strikwerda, 2015; Sparrow, 2019; Dunn’s, 2021). Bien que les expériences immersives de VR en ligne soient abordées sous le spectre des cyberviolences sexuelles dans cette recension, cet outil technologique pourrait également servir à impacter de manière positive la santé sexuelle des utilisateurs et utilisatrices¹.

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¹Lapointe, V. et Lafortune, D. (2023). “ La réalité virtuelle comme outil d’intervention pour les dysfonctions sexuelles”, sur le site de Les 3 sex*. Consulté le 04 avril 2023
https://les3sex.com/fr/news/2553/recension-la-realite-virtuelle-comme-outil-d-intervention-pour-les-dysfonctions-sexuelles