La mairie de Saint-Ouen offre un congé menstruel pour les personnes ayant des règles douloureuses, rapporte Radio-Canada. De petites entreprises françaises le font déjà, et la grande enseigne de supermarchés Carrefour, qui emploie quelque 50 000 personnes, va emboîter le pas dès l’été prochain.
Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen-sur-Seine, considère qu’offrir un congé menstruel à son personnel est une « évidence » après l’instauration d’une telle mesure en Espagne. Il offre donc deux jours de congé payés par mois, sans qu’une personne n’ait à passer systématiquement par un.e médecin. La chaîne Carrefour offre pour sa part douze jours de congé par an, mais les personnes qui demandent le congé doivent présenter un certificat d’invalidité émis par un.e médecin.
La sénatrice Hélène Conway-Mouret souhaite que le congé menstruel soit muni d’un cadre juridique. Son projet de loi prévoit deux jours de congé par mois pour les personnes qui présentent un certificat médical attestant qu’elles souffrent d’endométriose ou de dysménorrhée.
Violaine De Filippis-Abate, porte-parole de l'association Osez le féminisme, craint pour sa part qu’un tel congé puisse discriminer les personnes avec un utérus, puisque les autres personnes employées pourraient être davantage disponibles à l’emploi. L’organisme plaide pour que les entreprises offrent des journées de maladie à tou.te.s leurs salarié.e.s.
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