Au Nouveau-Brunswick, des personnes autochtones sont préoccupées par la révision de la loi 713, rapporte Radio-Canada.
Cette loi garantissait, avant la modification faite par le premier ministre Blaine Higgs, « un milieu scolaire sécuritaire, accueillant, inclusif et favorable à l’affirmation pour tous les élèves, leur famille et leurs allié[.e.]s qui s’identifient ou sont perçu[.e.]s comme LGBTQI2E+ ». Depuis les changements apportés par Higgs, une personne de moins de 16 ans doit absolument avoir l’autorisation de ses parents afin que le personnel de l’école utilise le prénom et les pronoms choisis par l’élève.
Pour John Sylliboy, directeur général de l’Alliance bispirituelle Wabanaki (Wabanaki Two Spirit Alliance), une telle mesure est une « forme de violence » à l'endroit des jeunes LGBTQ+ et bispirituel.le.s. « D’une perspective Wabanaki ou Mi’kmaw, si on interrompt le développement – culturel, spirituel, mental, émotionnel et physique – des enfants, alors ils seront déséquilibrés et cela aura des conséquences à long terme sur leur santé », affirme t-il.
Les écoles situées dans des communautés autochtones n’auront pas à se plier aux modifications faites par Blaine, car elles ne sont pas sous juridiction provinciale, mais d’autres communautés ont des écoles dirigées par le gouvernement provincial.
Felicia Mae Galbraith, directrice de l’éducation pour la Première Nation Oinpegitjoig (ou Première Nation Pabineau), souhaite créer des programmes et des ateliers communautaires pour les personnes bispirituelles et LGBTQ+. Les 52 élèves de sa communauté fréquentent des écoles du gouvernement provincial, et la directrice s’inquiète des conséquences que la loi peut avoir sur les jeunes.
L’Alliance bispirituelle Wabanaki collaborera avec d’autres organismes bispirituels et LGBTQ+ afin de tenter d’infirmer la décision du gouvernement provincial.
Référence
https://ici.radio-canada.ca/rci/fr/nouvelle/2008340/identite-genre-bispiritualite-sylliboy-lgbtq
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