Radio-Canada rapporte que les signalements de sextorsion, pédopornographie et leurre informatique ont fortement augmenté depuis l’an dernier. Les signalements pour exploitation d’enfants entre avril 2022 et mars 2023 sont au nombre de 103 000, par rapport à 52 000 pour l’année précédente.

René Morin, porte-parole du Centre canadien de protection de l’enfance, croit que les habitudes des enfants de passer davantage de temps sur les écrans se sont maintenues depuis la pandémie. « Les jeunes sont plus présent[.e.]s que jamais sur les médias sociaux, sur les jeux en ligne, et ce sont autant d’endroits où les prédateurs [et prédatrices] d’enfants sont aux aguets pour s’en prendre à eux [et à elles], malheureusement », affirme M.Morin.

Le Centre canadien de protection de l’enfance a créé une nouvelle technologie de suppression d’images pédopornographiques. « On a développé le projet Arachnid, qui balaie Internet à la recherche de signatures numériques qui correspondent à des images connues », explique René Morin. 

Selon M.Morin, les victimes sont de plus en plus jeunes. Dans de nombreux cas d’exploitation sexuelle rapportés, les échanges commencent entre l’enfant et l’adulte agresseur sur Instagram, pour ensuite se poursuivre sur des plateformes comme Snapchat, Skype ou Omegle. 

Dans les six derniers mois, l’augmentation des signalements a été de 47 % pour la sextorsion, 31 % pour la pédopornographie et 27 % pour le leurre informatique.

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2015311/media-social-numerique-photo-video