Depuis le mouvement #MeToo, en France, comme le rapporte NéonMag, le nombre de personnes mises en cause pour agression sexuelle dans le cadre conjugal a plus que doublé entre 2017 et 2022, selon le ministère de la Justice Française.
Cette hausse de 164 % entre 2017 et 2022, passant de 1 377 personnes mises en cause à 3 641 cinq ans plus tard, ne signifie pas qu’il y ait plus d’agressions. Elle prouve surtout qu’il y a une augmentation des signalements et « un renforcement de la lutte contre les violences sexuelles », comme le précise Ernestine Ronai, la présidente de l'Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis.
Ceci tend à montrer le réel impact positif qu’a, encore aujourd’hui, le mouvement #MeToo. Les personnes victimes d’agressions sexuelles par un.e conjoint.e « prennent davantage la parole » et signalent de plus en plus les faits qui ont été commis à leur encontre aux autorités. « Une libération de la parole qui se traduit en justice », comme le dit Libération.
Cela dit, bien qu’une prise de conscience sur la gravité des violences sexuelles, y compris au sein de relations, soit en effet de plus en plus présente, un manque de formation à l’écoute des victimes reste à déplorer entre autres au sein des forces de l’ordre. En effet, « les viols conjugaux ne sont pas toujours pris au sérieux » par les autorités, notamment de par « la culture du viol et la notion dedevoir conjugal, qui a longtemps régi les relations de couple ».
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