Selon des spécialistes, les violences sexuelles commises par des femmes seraient moins prises au sérieux. CBC Manitoba rapporte que la semaine dernière, la cour a retenu 15 chefs d’accusation contre l’entraîneuse de hockey Madison Biluk. Biluk est notamment accusée d’agression sexuelle, d’exploitation sexuelle et de leurre. Aucune des accusations n’a été prouvée en cour.
La professeure en psychologie et spécialiste du sujet Elizabeth Jeglic affirme que si les cas de violence sexuelle commise par des femmes sont rares, ils arrivent plus souvent qu’on le pense.
« Je pense que nous avons tendance à croire que les auteur.e.s [de violence sexuelle] sont des hommes, et c'est en grande partie le cas, mais les femmes ont généralement le stéréotype d'être maternelles et attentionnées et nous négligeons souvent des comportements qui pourraient être révélateurs d'un abus sexuel lorsqu'ils sont le fait d'une femme » [traduction libre], ajoute Jeglic.
Les données disponibles en Amérique du Nord montrent que seulement 2 % des condamnations pour agression sexuelle concernent des femmes. Par contre, 12 à 14 % des survivant.e.s d’agression sexuelle disent que l’auteur.e était une femme.
Selon Franca Cortoni, professeure de psychologie criminologique à l’Université de Montréal, le fait de ne pas prendre au sérieux la violence sexuelle commise par des femmes équivaut à traiter les victimes de tels actes comme des citoyen.ne.s de seconde ordre.
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