Depuis 1990, les neurosciences ont suscité un intérêt croissant, tant chez des personnalités politiques, des scientifiques que des médias (Roy, 2016). De nombreux projets transnationaux (Humain Brain Project, BigBrain) se sont multipliés depuis les dernières années, ce qui a placé les neurosciences dans une position d’autorité épistémique forte (Fine, 2012; Weisberg et al., 2008). Les médias s’emparent alors de résultats neuroscientifiques dans le but de les vulgariser au grand public. On retrouve de nos jours une grande quantité d’articles dans la littérature populaire abordant les neurosciences. Bien que le but de vulgariser des données scientifiques soit louable, il demeure que les résultats évoqués sont lus et interprétés avec des biais véhiculant des stéréotypes¹. Outre la lecture biaisée de certains résultats en neurosciences qui amplifient des stéréotypes de genre, les neurosciences en elles-mêmes ont un passé chargé. Les critiques principales du neuroféminisme dénoncent la manière dont les capacités cognitives et comportementales sont principalement considérées comme biologiquement déterminées, donc immuables, ainsi que la manière dont les modèles physiologiques et sociaux masculins sont traités comme la norme (Pontin et al., 2017). Ainsi, les chercheurs et chercheuses neuroféministes essaient de comprendre comment et pourquoi les stéréotypes de genres se sont immiscés dans toutes les étapes de la recherche, de la conception à la présentation des résultats (Friedrisch et al., 2022). Cette recension de la littérature se focalise sur l’examen du sexisme au sein de la littérature neuroscientifique, ainsi que sur l’émergence du mouvement neuroféministe en réponse à ce phénomène.
Recension • Neurosexisme et neuroféminisme
22 novembre 2023
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neuroféminisme, neurosexisme, cerveau genré, dimorphisme sexuel, genre, sexisme, comportement
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