Organisé par le Centre d’études et de recherche en intervention familiale (CERIF), le premier Moment de reconnaissance du deuil périnatal a eu lieu dimanche passé à l’Université du Québec en Outaouais (UQO).
L’événement rassemblait des parents qui ont perdu leur enfant pendant la grossesse ou dans les 29 jours postérieurs à celle-ci.
Francine de Montigny, directrice du CERIF et professeure en sciences infirmières, explique la signification derrière ce premier rassemblement en Outaouais : « Les parents de la région qui ont vécu un deuil périnatal ont besoin d’un moment pour se souvenir de leur bébé. C’est important pour eux de déposer leur peine entourés de leur réseau de soutien ou encore de parents qui ont vécu le même drame qu’eux ».
Mme de Montigny ajoute que l’événement est « à la fois triste et festif ». Effectivement, elle dit que « C’est un moment où on se retrouve et où on voit le progrès qu’on a fait dans notre parcours ». Pour d’autres, comme Sabrina Zeghiche professionnelle de recherche au CERIF, c’est une manière de briser la solitude ainsi que le silence qui rend ce deuil invisible.
Mme Zeghiche souligne également le deuil que peuvent vivre les pères : « C’est une double peine. Non seulement ils subissent la non-reconnaissance, si non-reconnaissance il y a, mais la société se fait une image du père qui doit soutenir sa conjointe. C’est comme s’ils devaient s’interdire de vivre ces émotions-là pour être le pilier du couple ».
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