Une enquête menée par Le Devoir auprès d’une dizaine d’immigrantes propose des faits poignants sur la violence domestique vécue par celles-ci. Les immigrantes représentent 69 % des femmes présentes dans les maisons pour victimes de violences domestiques de la région de Montréal, rapporte Le Devoir.
Les maisons d'hébergement signalent que les statuts précaires (demandeuse d’asile, étudiante étrangère, parrainée par son conjoint, etc.) sont de plus en plus présents et inquiétants chez ces femmes immigrantes. Celles-ci ont parfois la crainte et la possibilité de perdre leur statut si elles quittent le nid familial, malgré la violence vécue. Denise Bugere, coordonnatrice à l’intervention à la Maison Unies-vers-femmes, explique qu’il n’est pas rare d’accueillir des femmes sans aucun statut.
Sastal Castro-Zavala, professeure de travail social à l’Université du Québec à Rimouski explique que le système d’immigration du Canada « créent des contextes de vulnérabilité» qui « peuvent favoriser la domination, la prise de pouvoir et les oppressions, et donc rendre plus facilement vulnérable à cette violence-là ».
L’enquête est suivie du premier épisode sur quatre du balado À double tour qui est disponible dans l’article et présente plusieurs témoignages de femmes immigrantes.
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