Une nouvelle étude, réalisée au sein du laboratoire de Dr Robert-Paul Juster, révèle que la cognition spatiale, qui est le traitement d’information relativement à l’environnement spatial, serait davantage influencée par des facteurs hormonaux. La cognition verbale, qui décrit le traitement d’informations de nature linguistique, serait majoritairement influencée par des facteurs socioculturels, rapporte UdeM Nouvelles.

Il est depuis longtemps considéré que les personnes assignées femmes à la naissance performent mieux dans les tâches reliées à la cognition verbale, telle que la lecture d’une liste de mot et son rappel. Les personnes assignées hommes à la naissance, quant à elles, performeraient mieux dans les tâches de cognition spatiale, telles que la rotation mentale d’un objet. 

En considérant des facteurs jusqu’ici ignorés, tels que l’identité de genre, les rôles de genre et l’orientation sexuelle, l’équipe de recherche a démontré que la performance aux tâches de cognition verbale étaient davantage influencée par les facteurs socioculturels. La performance aux tâches de cognition spatiale semble cependant majoritairement influencée par des facteurs hormonaux, tels que les taux d’estradiol, de progestérone, de cortisol, de testostérone et de DHEA (déhydroépiandrostérone).

Ainsi, la présente étude remet en question la perception binaire liée au sexe des fonctions cognitives humaines et renforce l’importance de prendre en compte l’identité de genre dans la recherche sur l’être humain.

Référence
Comprendre les différences cognitives entre les sexes au-delà de la binarité

Source
Sex and gender correlates of sexually polymorphic cognition
Laboratoire CÉSAR: Centre d’études sur le sexe*genre, l’allostasie et la résilience