Des femmes autochtones de Yellowknife, la capitale des Territoires du Nord-Ouest, disent avoir subi de la discrimination et de la violence de la part des corps de police locaux. Radio-Canada a rencontré des membres de la Société des femmes de Yellowknife, à l’origine du rapport qui met en lumière ce problème.
Selon la directrice générale de la Société des femmes de Yellowknife Renee Sanderson, l’histoire coloniale de la GRC n’est pas chose du passé dans cette ville. Dans la conception du rapport de l’organisation, près de 30 femmes ont été rencontrées. La totalité de ces femmes ont affirmé avoir subi de la violence de la part d’un.e agent.e de la GRC ou connaître quelqu’un qui en avait subi.
Les femmes autochtones rencontrées mentionnent également que lors d’interactions passées, des agent.e.s de la GRC leur ont posé des questions agressives et qu’ils et elles n’ont pas pris au sérieux leurs préoccupations. Ces comportements discriminatoires résultent en un manque de confiance de la population autochtone, et particulièrement des femmes autochtones, envers la police locale.
Les conséquences de cette situation se font d’autant plus ressentir au sein de la population itinérante de Yellowknife, qui est composée à 90 % de personnes autochtones. Renee Anderson mentionne que « [d]e nombreuses femmes autochtones sans logement ne demandent pas l’aide de la police, car elles craignent d’être ignorées, malmenées ou pire encore. »
Pour répondre à ces problématiques, la Société des femmes de Yellowknife propose notamment la création d’un conseil de police codirigé par des personnes autochtones ainsi que l’augmentation des places disponibles dans les refuges d’urgence pour les personnes autochtones.
Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2064204/yellowknife-grc-violence-femme-autochtone
Source
https://www.ykws.ca/_files/ugd/a8dac1_e4d98cb129e14a46a384bde5887911de.pdf
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