L’initiative SEXTO visant à contrer le phénomène de sextage (formé sur le modèle de « textage ») chez les adolescent.e.s, porte ses fruits : il n’y aurait que 3,0 % des jeunes qui à la suite de leur participation au protocole, recommence à utiliser les sextos, rapporte Le Devoir.
Typiquement, le sextage se ferait entre deux personnes en relation qui s’échangent des photos intimes par messagerie instantanée. Cependant, lorsque la rupture n’est pas acceptée par l’une des deux personnes, il est fréquent, selon l’article, qu’il y ait diffusion et partage d‘images intimes.
La diffusion de photos à caractère sexuel peut avoir des répercussions délétères sur la vie de la personne qui y figure et mener à l’intimidation de cette dernière par ses pairs. De plus, une grande partie des adolescent.e.s ne sont pas au courant que la prise d’autoportrait à caractère sexuel ainsi que sa diffusion peuvent constituer de la production ou distribution de pornographie juvénile, des actions qui sont considérées comme des infractions au Code criminel du Québec.
Voyant le phénomène du sextage prendre de l’ampleur parmi les jeunes, un protocole a été mis en place dans les écoles secondaires québécoises afin de sensibiliser ceux-ci et celles-ci aux conséquences de la production et du partage d’images à caractère sexuel. C’est donc par une voie extrajudiciaire misant sur une intervention éducative plutôt que sur des mesures punitives que les professionnel.le.s formé.e.s peuvent agir auprès des jeunes afin de prévenir de futures dérapes.
Référence
Les écoles secondaires de Montréal s’attaquent au sextage
Source
SEXTO : une méthode d’intervention pour contrer le sextage chez les jeunes
Commentaires