Le premier rapport du Regroupement des organismes québécois pour les hommes agressés sexuellement (ROQHAS) met en lumière que 10 à 20 % des hommes* québécois auraient subi une agression sexuelle au cours de leur vie, rapporte Le Devoir.
Bien que le ROQHAS admet que la fréquence d'occurrence de ces violences est moindre pour les hommes que pour les femmes, il n’est pas moins important de reconnaître cette problématique. Le rapport souligne d’ailleurs que les chiffres présentés pourraient être une sous-estimation de la réalité puisque les agressions sexuelles constituent l’un des crimes les moins dénoncés.
Le rapport note aussi que les hommes ne sont pas tous égaux devant ces violences. En effet, ceux issus des communautés GBTQ+, des Premières Nations, les hommes inuits, les étudiants, ou les hommes ayant une forme d’incapacité courent tous un plus grand risque d’être victimes de ces dernières. À titre d’exemple, les hommes gais et bisexuels ont cinq fois plus de risque, comparativement aux hommes hétérosexuels, d’avoir subi des abus sexuels durant l’enfance.
Outre la réticence à dénoncer ce type d’agression de la part des victimes en raison, entre autres, de la socialisation masculine, déceler les abus sexuels chez les hommes représente un défi à cause du manque de ressources spécialisées. Les organismes existants soutiennent l’importance de créer des espaces de discussion afin de rallier les personnes visées et les intervenant.e.s. En effet, ceci permettrait de sensibiliser le public et les professionnel.le.s du milieu à cette réalité encore marginalisée en insistant, notamment, sur la déconstruction des stéréotypes de genre.
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*Bien que les victimes d’agression sexuelle ici mentionnée ne s’identifient pas toutes nécessairement comme des hommes, c’est le terme qui est utilisé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’ONU ainsi que la quasi totalité des écrits scientifiques. Il est primordial de reconnaître que des personnes assignées homme et ayant été ou étant victimes d’agression sexuelle peuvent avoir une identité de genre différente et que la vision binaire évoqué dans l’article ne représente fidèlement l’ensemble des identités de genre. Néanmoins, dans le cadre de ce résumé d’actualité, le terme « homme » est utilisé afin de rester fidèle aux propos utilisés dans l’article.
Référence
Entre 10 et 20% des Québécois auraient subi une agression sexuelle
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