Plus de 200 membres des communautés LGBTQ+ ont manifesté à Lima devant les bureaux du ministère de la Santé péruvien pour protester contre un décret classant la transidentité parmi les « troubles mentaux ». TVA Nouvelles rapporte que ce décret utilise une classification obsolète, alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a retiré la transidentité de la liste des troubles mentaux en 2022.
Les manifestant.e.s, brandissant des slogans comme « Ce n'est pas une maladie, c'est la diversité! », ont bloqué une avenue devant le ministère pendant plusieurs heures, demandant l'abrogation du décret. La porte-parole de la Coordination nationale LGTBIQ+ Gianna Camacho a déclaré que ce décret « transphobe et violent » va à l’encontre des identités des personnes trans et non binaires péruviennes.
En parallèle, l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch a publié sur son site web un article dénonçant ce décret « biaisé et non scientifique », mentionnant que celui-ci pourrait « sérieusement compromettre les efforts visant à améliorer la protection des droits fondés sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre ». Pour le militant et médecin Percy Mayta, cette pathologisation des personnes trans et non binaires pourrait ouvrir la porte aux thérapies de conversion, qui ne sont toujours pas illégales au Pérou. Rappelons que les Nations Unies ont assimilé les thérapies de conversion à de la torture.
De son côté, le gouvernement péruvien a refusé d'abroger le décret, affirmant qu'il vise à étendre la prise en charge de la santé mentale pour garantir le droit à la santé et au bien-être des personnes trans et non binaires.
Source
https://www.hrw.org/news/2024/05/15/peru-chooses-bigotry-medical-services
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