Un groupe de femmes* ayant été incarcérées à la prison Leclerc, situé à Laval, tente une action collective contre l’établissement de détention provincial pour cause de traitements dégradants, rapporte Le Devoir.
L’action dénonce, entre autres, le recours systématique aux fouilles à nu effectuées de manière dégradante, alors que les agent.e.s correctionnel.le.s disposent d’autres moyens pour effectuer leur travail. Les femmes incarcérées sont nombreuses à avoir vécu des agressions sexuelles et/ou physiques et ces pratiques augmentent leur vulnérabilité, tel que l’explique maître Poissant-Lespérance.
Outre la nature humiliante des traitements, l’action collective dénonce aussi l’insalubrité des lieux et les délais dans l’obtention de soins de santé pour les détenu.e.s. À titre d’exemple, il est rapporté que la qualité de l’eau, décrite comme brunâtre, aurait causé chez plusieurs d’entre elles des infections vaginales.
De manière globale, l’importance de cette action collective s’inscrit dans la mesure où ce type de traitement est corrélé négativement au bien-être des détenu.e.s et ce dernier impacte parfois le parcours judiciaire des femmes. En effet, Louise Henry, une ex-détenue de la prison Leclerc, qui représente le groupe de femmes menant l’action collective, avait décidé de plaider coupable afin d’être transférée vers un nouvel établissement et ainsi échapper aux misérables conditions de détention.
Si l’action collective est autorisée par la Cour supérieure, celle-ci pourra éventuellement mener à un procès.
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*Bien que les détenu.e.s et l’ex-détenu.e ici mentionné.e.s ne s’identifient pas nécessairement comme des femmes, c’est le terme qui est utilisé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’ONU ainsi que la quasi totalité des écrits scientifiques. Il est primordial de reconnaître que des personnes assignées femmes peuvent avoir une identité de genre différente et que la vision binaire évoquée dans l’article ne représente pas fidèlement l’ensemble des identités de genre. Néanmoins, dans le cadre de ce résumé d’actualité, le terme « femme » est utilisé afin de rester fidèle aux propos utilisés dans l’article.
Référence
Le traitement dégradant des femmes à la prison Leclerc dénoncé devant la justice
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