Le lundi 2 septembre marquait le début du procès des « viols de Mazan », rapporte 20 Minutes. Dans ce procès, 50 hommes sont accusés d’avoir agressé sexuellement Gisèle Pélicot, une septuagénaire qui a été victime de viols orchestrés par son mari pendant près de 10 ans. Dominique Pélicot, 71 ans, est accusé d'avoir drogué sa femme pour permettre à d'autres hommes de l'agresser alors qu'elle était inconsciente.
L’enquête a d’ailleurs révélé que les accusés n’ont pas de profil type; ils viennent de tous horizons et de toutes tranches d'âge, ce qui appuie les conclusions dess recherches sociologiques selon lesquelles les agresseurs sexuels sont souvent des individus bien intégrés à la société. Les proches des accusés, qui les décrivent comme des individus bienveillants et respectés, ont été choqué.e.s par les accusations.
Tel que l’explique la sociologue Véronique Le Goaziou, « [l]es travaux ont confirmé ce que les féministes ont pressenti dans les années 1960-1970, à savoir que les abuseurs sexuels sont des Monsieur-tout-le-monde, ils viennent de tous les milieux, ont tous types de salaire, ont tous les âges ».
Ce procès pourrait avoir un impact considérable sur la jurisprudence française en matière d’agressions sexuelles. À l’heure actuelle, la loi française ne définit pas clairement le consentement, ce qui est source de débat dans ce procès. Certains des accusés prétendent que Gisèle Pélicot était consentante parce qu'elle semblait endormie. Selon la direction que le procès prend, celui-ci pourrait mener à une réforme législative sur les questions du consentement et de la soumission chimique.
Référence
https://www.20minutes.fr/justice/4108705-20240908-proces-pelicot-pompier-militaire-pere-famille-vertigineuse-banalite-accuses
https://www.lapresse.ca/international/europe/2024-09-07/affaire-des-viols-de-mazan/decryptage-d-un-dossier-effarant.php
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