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Les symptômes dépressifs à la suite d'une agression sexuelle récente : le rôle de la consommation de drogue et d'alcool, du stress aigu et des caractéristiques de l'agression

2 novembre 2018
Karolanne O'Keefe
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Date de publication
Octobre 2018

Résumé original
L'agression sexuelle est une expérience traumatisante courante pouvant avoir un impact considérable sur le fonctionnement psychologique, y compris sur l'expérience de symptômes dépressifs. Bien que de nombreuses études aient examiné les taux de dépression chez les personnes ayant des antécédents d'agression sexuelle, on en sait bien moins sur les facteurs de risque associés aux symptômes dépressifs à la suite d'une agression sexuelle récente.

L'étude avait pour objectif de voir si les antécédents de consommation de drogue étaient liés de façon particulière aux symptômes dépressifs après une agression récente. N = 65 personnes, 95,4 % de femmes; 73,8 % de blanc; M (DS) âge = 28,89 (10,29), qui avaient récemment subi une agression sexuelle (moins de 60 jours) et passé un examen médico-légal SAMFE ont été interrogées par téléphone et ont rempli des questionnaires sur le stress dépressif et aigu, les symptômes de stress post-traumatique et les antécédents d'utilisation de substances.

Des informations démographiques ainsi que des informations relatives à l'agression ont également été collectées. Un taux important de personnes, soit 68,7 % ont signalé des niveaux cliniquement significatifs de symptômes dépressifs (PHQ-9, Questionnaire sur la santé du patient, scores ⩾ 12). Dans une régression linéaire ajustée pour le stress aigu / post-traumatique (b = 0,26; p < 0,01) et d'autres variables, la polyconsommation était significativement associée à des symptômes dépressifs (b = 3,26; p = 0,04). La consommation d’une seule drogue (b = 0,96), l’agression sexuelle forcée physiquement (b = -1,11), la relation victime-agresseur (b = 0,15), la présence d’agressions sexuelles antérieures (b = -1,02), l’abus d'alcool (b = -0,09), l'âge (b = 0,07), la race (b = 2,78) et le nombre de jours écoulés depuis l'agression (b = -0,02) n'étaient pas significativement associés à des symptômes dépressifs (ps > 0,05).

Les résultats mettent en évidence le rôle potentiel des antécédents de consommation de drogue dans l'augmentation du risque de présenter des symptômes dépressifs cliniquement significatifs à la suite d'une agression sexuelle récente.

Référence
L.Dir. A., Hahn C., E. Jaffe, A., Stanton, K. et K. Gilmore, A., (2018). Depressive symptoms following recent sexual assault: the role of drug and alcohol use, acute stress, and assault characteristics. Journal of Interpersonal Violence. DOI : 10.1177/0886260518803605.

Pour demander la production scientifique entière aux auteur.e.s :
https://www.researchgate.net/publication/328490550_Depressive_Symptoms_FollowingRecent_Sexual_Assault_The_Role_of_Drug_and_Alcohol_Use_Acute_Stress_and_Assault_Characteristics 

symptômes dépressifs, abus sexuel, drogue, alcool, stress post-traumatique, dépression

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