Le barebacking réfère à la pratique de la pénétration anale sans port du condom, principalement entre hommes cis. Ce comportement sexuel a émergé dans des contextes sociaux et historiques lui conférant une signification particulière comparé à d’autres pratiques sexuelles. Notamment, l’existence de lieux (physiques et virtuels) et de codes spécifiques au barebacking, justifient la notion d’une culture entourant cette pratique. C’est dans le cadre de l’émergence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) que cette pratique a gagné un sens particulier, vu le risque associé d’acquisition du virus. Cette signification a évolué avec l’avènement des traitements pour le VIH et les méthodes de prévention, notamment la prophylaxie pré-exposition (PrEP).
Le barebacking a été analysé comme une forme de résistance au discours biomédical de prévention basé sur la peur par rapport à la crise du VIH-sida. Certain.e.s chercheurs et chercheuses ont tenté de documenter les motivations sous-jacentes à cette pratique : la liberté, la solidarité et le droit de choisir ressortent entre autres de ces études. L’influence de la pornographie bareback sur les pratiques sexuelles des hommes est également un sujet d’étude répandu. Finalement, les liens entre la performance d’une certaine forme de masculinité et la pratique du barebacking ont été explorés.
Les dynamiques de pouvoir entre partenaires insertifs (top) et réceptifs (bottom) ne serait pas à négliger dans une perspective critique de la culture du barebacking, de même que l’importance de la racisation dans les représentations de sexualité entre hommes. De plus, la perception du barebacking n’est pas uniforme parmi les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH).
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