Un organisme communautaire, le Projet d'intervention auprès des mineurs prostitués (PIAMP), a réagi aux accusations du chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, qui l’accuse de promouvoir l'exploitation sexuelle des mineur.e.s, rapporte Le Devoir.
Dans une motion adoptée par l'Assemblée nationale le mercredi 4 décembre, Paul St-Pierre Plamondon a ciblé le PIAMP, qui selon lui favorise des pratiques comme le « sugaring », où un.e jeune offre sa compagnie à une personne généralement plus âgée en échange d’argent ou de cadeaux. Selon lui, cet organisme ne lutte pas contre la prostitution des mineur.e.s, mais promeut une forme de « développement de soi » dans un contexte d’exploitation.
Le PIAMP a répondu par une lettre ouverte, accusant M. St-Pierre Plamondon d’alimenter la « panique morale » et de faire de la « désinformation ». L’organisme, qui travaille dans une approche de réduction des risques, précise qu'il ne fait pas la promotion de la prostitution, mais fournit des informations nuancées sur les risques liés aux relations de type « sugar daddy/sugar baby ». Le PIAMP souligne que son rôle est d’accompagner les jeunes dans leurs démarches, en tenant compte des réalités et des dangers du « sugaring », et en offrant une aide adaptée, notamment face aux risques de violence et d'abus.
L'Assemblée nationale a aussi lancé des vérifications concernant les financements passés accordés au PIAMP par le gouvernement et certain.e.s député.e.s. La députée Ruba Ghazal, co-porte-parole de Québec Solidaire, a confirmé avoir offert un financement de 2000 $ au PIAMP l’an dernier.
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