Selon un rapport d’Ofcom, 1,4 millions de personnes auraient cessé l’utilisation d’applications de rencontres au cours de la dernière année au Royaume-Uni, démontrant ainsi un désintérêt croissant pour ces plateformes, rapporte The Guardian.
En effet, le nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices des dix principales applications de rencontres a chuté de presque 16 % entre 2023 et 2024. Tinder, en particulier, a perdu plus de 500 000 utilisateurs et utilisatrices.
Cette tendance pourrait être liée à un sentiment de déconnexion de la réalité et à une fatigue liée au processus de recherche de partenaires. Natasha McKeever, enseignante et codirectrice du Centre for Love, Sex, and Relationships à l’Université de Leeds, explique que de nombreuses personnes utilisatrices perçoivent les rencontres virtuelles comme une corvée, plus que comme une activité sociale permettant d’établir des connexions entre les personnes. De plus, cette déshumanisation des interactions pourrait expliquer l’augmentation des comportements abusifs. En effet, les utilisateurs et utilisatrices se sentiraient protégé.e.s par l’anonymat et l’éloignement physique.
Par ailleurs, la majorité des applications est contrôlée par quelques gros groupes tels que Match Group, qui dirige notamment Tinder et Hinge. Cette « oligopolisation » conduit à une homogénéisation des expériences utilisateurs, où les fonctionnalités des plateformes se ressemblent de plus en plus malgré une illusion de diversité.
Cependant, certaines applications, notamment celles destinées aux communautés queer comme Scruff ou Grindr, ont vu leur nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices rester stable, voire augmenter. Ces plateformes offriraient un environnement davantage sécuritaire et accessible favorisant l’expérimentation et l’expression de soi à l’écart des espaces hétéronormatifs.
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S.O.
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