Flickr.com/Ninha Morandini - Photo modifiée par Les 3 sex*

Une analyse de classes sexuée en trois étapes sur les profils de victimisation lors de rencontres : les corrélations avec les facteurs de risque contextuels à la famille et aux pairs, les blessures et la santé mentale

9 novembre 2018
Karolanne O'Keefe
px
text

Date de publication
Novembre 2018

Résumé original
Le but de cette étude était d'identifier les modèles de victimisation lors de rencontres amoureuses chez les adolescent.e.s et d'examiner leur association avec les facteurs de risque contextuels liés à la famille et aux pairs et les indicateurs de blessures et la santé mentale.

Dans le cadre du « Youths’ Romantic Relationships Project », 8 230 lycéen.ne.s ont été interrogé.e.s sur leurs expériences de victimisation. L'analyse de classes latentes a été utilisée afin d’identifier les classes pour les filles et pour les garçons. Elle a permis d'identifier le modèle le mieux adapté, en trois classes, pour les filles : une victimisation faible (61 % des filles), de la violence sexuelle et psychologique (27 %) et une victimisation multiple (12 %).

De façon très semblable, trois classes ont été identifiées chez les garçons : une victimisation faible (84% des garçons), une victimisation multiple (9 %) et des contacts sexuels non désirés et de la violence psychologique (7 %). Les associations entre l'appartenance à une classe, les facteurs de risque contextuels à la famille et aux ami.e.s et les indicateurs de santé mentale ont révélé des caractéristiques plus distinctives entre les classes chez les filles que chez les garçons. Confirmant notre hypothèse, les garçons et les filles appartenant à la classe « violence multiple » ont déclaré avoir subi le plus grand nombre de blessures (par exemple, des ecchymoses ou coupures, des douleurs le lendemain ou la nécessité d'un rendez-vous médical).

Les antécédents de traumatismes interpersonnels dans l’enfance étaient significativement liés aux classes de victimisation dans les fréquentations, suggérant que différentes formes de maltraitance (négligence, exposition à la violence interparentale, abus physique ou sexuel) sont associées à un risque accru de revictimisation dans le contexte de leur première relation amoureuse. Nos résultats suggèrent que les abus sexuels sur des enfants peuvent constituer un facteur de vulnérabilité spécifique pour les formes les plus envahissantes de TDV chez les filles.

Les résultats soulignent l'utilité d'une approche centrée sur la personne pour améliorer notre compréhension de la diversité des expériences de victimisation dans le contexte des relations amoureuses adolescentes. Les résultats soulignent également l’importance d’adapter les efforts de prévention pour lutter efficacement contre la violence dans les fréquentations des adolescent.e.s et la pertinence de pratiques informées sur les traumatismes.

Référence
Hébert, M., Moreau, C., Blais, M., Oussaid, E. et Lavoie, F. (2018). A three-step gendered latent class analysis on dating victimization profiles: correlates with family and peer contextual risk factors, injuries and mental health. Injury Prevention. DOI : 10.1136/injuryprevention-2018-safety.459.

Pour demander la production scientifique entière aux auteur.e.s :
https://www.researchgate.net/publication/328666346_PW_0417_A_three-step_gendered_latent_class_analysis_on_dating_victimization_profiles_correlates_with_family_and_peer_contextual_risk_factors_injuries_and_mental_health 

traumatismes interpersonnels, violence, abus sexuel, victimisation, famille, adolescent.e.s, relations amoureuses, santé mentale

Commentaires

Connectez-vous ou Créez un compte . Seuls les abonné.e.s peuvent commenter.