Selon Sonia Lupien, depuis les années 1990, il a été démontré que les jeunes filles qui ont eu leurs menstruations plus tôt, avant 11 ans, connaissaient des épisodes plus importants de dépression que le reste de la population. L’œstrogène, qui est apparu comme le bouc émissaire de ce débalancement, affecte, par exemple, la régulation des émotions. Puis, une étude danoise menée en 2013 avec plus d’un million de participantes a souligné un lien plus direct entre la prise de contraceptifs hormonaux et la dépression. C’est alors, que la chercheuse Catherine Raymond a décidé de se lancer dans ce sujet en se demandant : qu’est-ce qui fait que les filles sont plus vulnérables à la dépression?
En considérant que les contraceptifs hormonaux étaient possiblement liés à la dépression, la vulnérabilité à la dépression a été vérifiée dans l’étude en favorisant les pensées vagabondes. En sondant 42 femmes et 29 hommes, il fallait comprendre que plus la fréquence des pensées vagabondes était élevée, plus la tendance à démontrer des signes importants de dépression était élevée. Ainsi, les femmes qui prenaient la pilule ont une fréquence définitivement plus élevée de pensées vagabondes, et un score plus élevé à l’échelle de dépression, ce qui les rend plus à risque d’en souffrir. Comme toute étude ayant ses limites, la spécialiste précise que cela permet en fait d’ouvrir la voie à une meilleure compréhension du phénomène.
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