Alors que l’édition génomique est interdite dans de nombreux pays, le chercheur chinois He Jiankui, âgé de 34 ans, aurait créé le premier bébé génétiquement modifié au monde. M. He dit avoir altéré l’ADN de jumelles plus tôt ce mois-ci pour tenter de mettre au point une résistance à une éventuelle infection du VIH. De nombreux scientifiques ont condamné son expérience, car altérer l’ADN avant ou au moment de la conception est extrêmement controversé. Les changements génétiques subis peuvent être transmis à la progéniture ou nuire à d’autres gènes.
Toutefois, M. He dit qu’il est déjà en train de refaire l’expérience avec une deuxième grossesse, surveillé de près par certains de ses collègues qui le jugent irresponsable. Aussi, pour certaines personnes de cette communauté scientifique, c’est la preuve que celle-ci est incapable de s’autosurveiller pour prévenir des tentatives d’édition génomique. Il reste encore à voir, du côté de la communauté scientifique, comment la situation sera gérée, si les travaux peuvent être scrutés et acceptés, autant du côté de l’Université de sciences et de technologies du sud de la Chine qui emploie M. He que du côté des autorités chinoises qui examinent l’affaire conformément avec les lois et les règlements en vigueur.
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