Le guide rédigé par l’abbé Robert Gendreau et le cardiologue Raouf Ayas a fait beaucoup parlé de lui, surtout que les co-auteurs proposent celui-ci en remplacement des cours d’éducation à la sexualité prévus par le Ministère de l’Éducation. En effet, ils incitent les parents catholiques à retirer leurs enfants des classes lors de la tenue de ces cours afin que leur éducation sexuelle soit faite à la maison, en fonction de leurs valeurs, à l’aide de leur guide.
Plusieurs instances ont rapidement réagi, à commencer par le gouvernement du Québec. François Legault et le ministre de l’Éducation ont réitéré que les cours d’éducation sexuelle étaient obligatoires et que seuls des motifs très précis comme un vécu d’agression sexuelle pourraient permettre une exemption. Ils ont également répété l’importance de ces cours pour chaque individu, mais aussi pour la collectivité. La présidente de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec a également insisté sur ce point. Contrairement à ce que l’abbé Gendreau a supposé, elle a indiqué qu’une éducation sexuelle de qualité réduit les risques d’agression. Elle a également rappelé que le contenu a été évalué par des spécialistes et qu’il est tout à fait adapté au développement des enfants, très axé sur la dimension affective. Il n’est évidemment pas question ici d’apprendre le Kamasutra aux enfants! Elle a aussi soulevé l’importance du rôle des parents dans l’éducation sexuelle de leurs jeunes, mais pour compléter et nuancer, plutôt qu’en remplacement des cours à l’école.
L’archevêché de Montréal, de son côté, a fait part que la diffusion de l’information à propos du guide ne signifiait pas l’endossement de son contenu, n’affirmant toutefois pas s’y opposer pour autant.
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