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Associations entre les pratiques sexuelles orales et l’utilisation fréquente de bains de bouche chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes : implications dans le cadre de la prévention de la gonorrhée

17 janvier 2019
Karolanne O'Keefe
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Date de publication
18 décembre 2018

Résumé original
Les taux de gonorrhée continuent d'augmenter chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) en Australie et dans le monde. Récemment, il a été proposé que la gonorrhée oropharyngée puisse jouer un rôle dans sa transmission ultérieure et que l'utilisation de rince-bouche puisse être une intervention efficace pour la prévention et le contrôle de celle-ci.

L'objectif de cette étude était de déterminer l'association entre des pratiques sexuelles orales spécifiques et la fréquence de l'utilisation du rince-bouche. Une étude basée sur un questionnaire a été menée auprès des HARSAH fréquentant le centre de santé sexuelle de Melbourne en Australie, de mars à septembre 2015. Une régression logistique a été effectuée pour examiner l'association entre l'utilisation fréquente de rince-bouche (c.-à-d. l'utilisation quotidienne ou hebdomadaire de rince-bouche) et quatre pratiques sexuelles orales (les baisers avec la langue, la fellation réceptive avec ou sans éjaculation, et les contacts anaux oraux) chez les HARSAH.

Sur les 918 HARSAH inclus dans l'analyse finale, 490 hommes (53,4 %) étaient des utilisateurs fréquents de rince-bouche. Les participants âgés de 24 à 34 ans ont été 2,13 fois (95 % CI 1,83 – 4) plus susceptibles d'utiliser le rince-bouche fréquemment que ceux âgés de ≤ 24 ans. La pratique la plus courante du sexe oral était le baiser avec la langue (n = 874; 95,2 %), suivie de la fellation réceptive sans éjaculation (n = 839; 91,4%), de la fellation réceptive avec éjaculation (n = 610; 66,5 %), puis des contacts anaux oraux (n = 356; 38,8 %). Aucune association significative n'a été trouvée entre l'utilisation fréquente de rince-bouche et la pratique de sexe oral avec les partenaires masculins réguliers ou occasionnels au cours des 3 mois précédents.

Les jeunes HARSAH sont moins susceptibles d'utiliser le rince-bouche. Il n'y a pas d'association entre l'engagement dans les pratiques sexuelles orales et l'utilisation fréquente de rince-bouche chez les HARSAH.

Référence
Phillips, T., K. Fairley, C., Walker, S. et P.F. Chow, E. (2019). Associations between oral sex practices and frequent mouthwash use in men who have sex with men implications for gonorrhoea prevention. Journal of Sexual Health,15(6). DOI : 10.1071/SH18131.

Pour demander la production scientifique entière aux auteur.e.s
http://www.publish.csiro.au/sh/SH18131 

sexe oral, gonorrhée, pratiques sexuelles, infections transmissibles sexuellement, minorités sexuelles, transmission, intervention, santé sexuelle

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