Le Monde rapporte que le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mardi dernier une résolution pour combattre la violence sexuelle en temps de conflit. Celle-ci exige « de toutes les parties à des conflits armés qu’elles mettent immédiatement et totalement fin à tous actes de violence sexuelle » ainsi que « de prendre et de tenir des engagements précis et assortis de délais pour lutter contre la violence sexuelle ».
Cependant, les États-Unis ont réussi à faire amender le texte pour en retirer les parties en lien avec le droit à l'interruption volontaire de grossesse chez les victimes. La Russie et la Chine se sont également positionnées contre les portions de la résolution qui seraient, selon elles, « des "manipulations" pour créer de nouvelles structures et "outrepasser" des mandats existants ».
Plusieurs instances et personnalités se sont dites extrêmement déçues par cette nouvelle résolution puisque, à l'origine, les négociations devaient mener à la création d'un organisme international pour « aider à faire juger les coupables et développer la protection des survivants, notamment les femmes violées tombant enceintes. ».
Aussi, malgré les dix ans de la création du mandat et du Bureau de son Représentant spécial sur la violence sexuelle en temps de conflit, la réalité sur le terrain semble très peu évoluer. « Nous prononçons des discours à l’ONU, mais aucune mesure concrète ne suit », déplore Nadia Murad, la récipiendaire du Nobel de la paix ayant pris part aux discussions du Conseil de sécurité de l'ONU.
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