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Les enjeux moraux des robots sexuels

3 juin 2019
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La Presse rapporte les questions soulevées par le chercheur en éthique de l’intelligence artificielle Martin Gilbert lors du dernier congrès de l’Acfas. Sa conférence se serait penchée sur les enjeux moraux des robots sexuels comme son titre le laisse entendre : « Est-il mal d’utiliser un robot sexuel simulant Justin Trudeau sans son consentement? ». L’idée derrière l’interrogation ne serait pas de discuter de la légalité d’une telle possibilité ni des questions de domination, mais bien de s’interroger sur l’éthique de la chose.

Au sein de ses différents publics, le chercheur n’aurait pas obtenu de consensus. Il serait possible de voir la situation comme ne causant pas de tort en soi. Pourtant, le fait de ne pas porter préjudice ne serait pas pour autant moral à coup sûr, soulèverait Martin Gilbert en nommant la possibilité d’avoir un robot incestueux, voire de soi-même. Ainsi, le concept créerait généralement un malaise, notamment parce que d’avoir un robot répliquant une personne réelle contribuerait à son objectification. De plus, le débat pourrait mener à imaginer une sexualité libre de toutes contraintes, que ce soit par rapport à l’identité de la personne ou aux pratiques choisies. Voudrions-nous d’un tel monde? Tant de questions, mais peu de réponses.

Référence
https://www.lapresse.ca/societe/sexualite/201905/30/01-5228226-est-il-mal-dutiliser-un-robot-sexuel-a-leffigie-de-justin-trudeau-.php 

Source
Non applicable

éthique, morale, philosophie, robot, robotique, société, contraintes, objectification, débat, enjeux, consentement

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