Le Parti conservateur canadien, en pleine campagne électorale, est le théâtre d’une certaine confusion depuis plusieurs jours.
Andrew Scheer, chef du parti, a déclaré à plusieurs reprises que le débat sur l’avortement ne serait pas rouvert si son gouvernement était élu. Ce qui a été pointé du doigt comme une tentative de rassurer une partie des candidat.e.s et partisan.e.s plus progressistes du parti, notamment au Québec, a alarmé nombre de personnes anti-choix à travers le Canada.
Or, Scheer a précisé que s’il n’était pas question de rouvrir le débat, il ne lui était pas possible de bâillonner les députés d’arrière-ban. Ses parlementaires pourront présenter des projets de loi à titre personnel s’ils et elles le souhaitent.
Le caucus conservateur, qui est composé aujourd’hui de 44 député.e.s ouvertement anti-choix sur un total de 95, ne se privera pas de faire valoir ce droit, prévoit l’ancien député anti-avortement Brad Trost.
L’histoire du débat entourant l’avortement est pour le moins sinueuse au Canada. Sous Harper, quatre projets de loi restreignant l’accès à l'interruption volontaire de grossesse avaient été présentés, sans succès. Il faut savoir que si aucune loi n’interdit l’avortement au Canada, il n’y a pas non plus de loi qui le protège à proprement parler au fédéral et son accès reste très limité en dehors des grands centres urbains du pays.
Références
https://www.ledevoir.com/politique/canada/561431/le-lieutenant-quebecois-des-conservateurs-a-contredit-son-chef-sur-l-avortement
https://www.ledevoir.com/politique/canada/561478/plusieurs-candidates-conservatrices-du-quebec-silencieuses-sur-l-avortement
https://www.ledevoir.com/politique/canada/561509/scheer-et-l-avortement
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1170587/avortement-canada-obstacles-financement-distance
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