Il y a quelques semaines, Kelsey Bressler, une développeuse informatique, a publié un tweet appelant les personnes pourvues d’un pénis à lui envoyer des photos de leurs parties génitales pour la bonne cause.
Ce qui pourrait en révulser plusieurs a en fait permis à la développeuse d’élaborer une intelligence artificielle capable de reconnaître des photographies de pénis et de les flouter, laissant les destinataires libres de les effacer avant même de les avoir vues.
D’après Bressler, son dispositif permettrait de prévenir 95 % des cas de cyberharcèlement de ce type.
D’après une étude datant de 2017, 53 % des personnes socialisées femmes ayant entre 18 et 29 ans déclarent avoir déjà été les destinataires de photographies à caractère sexuel non sollicitées.
Si ce type d’application est fonctionnel après seulement quelques semaines, il nous est alors permis de se demander pourquoi les principaux réseaux sociaux ne se sont pas déjà doté d’un tel outil. Une des raisons soulevées par The Guardian est que la juridiction entourant ces pratiques de cyberharcèlement, ou cyberflashing, est encore tristement lacunaire dans la majorité des pays.
Ce phénomène « nouveau » est prétendument difficile à contrôler et les réseaux sociaux se cachent souvent derrière l’excuse qu’ils ne sont pas responsables de ce que publient leurs utilisateurs et utilisatrices, car ils ne sont pas eux-mêmes les publicateurs des contenus incriminés.
Si, doucement, certains États commencent à trouver des solutions pour gérer le problème, au Canada, aucune loi encadrant le harcèlement sexuel en ligne n’a cours.
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