Oaxaca est le deuxième État du Mexique, après l'État de Mexico, à légaliser l’interruption de grossesse après douze semaines de grossesse.

C'est avec 24 votes contre 17 que le Congrès d’Oaxaca a officiellement réussi à décriminaliser l’interruption de grossesse.

Jusqu’ici, plus de 9 000 personnes avaient subi une interruption de grossesse clandestine dans l'État d'Oaxaca. C'est plus de 20 personnes qui ont été incarcérées depuis 2016 pour ces raisons. Dans cet État, les complications à la suite de ces interventions sont la troisième cause de mortalité chez les femmes.

Si cette avancée est exceptionnelle au Mexique, elle est aussi exemplaire en Amérique latine, région du monde où les luttes pro-choix sont extrêmement actives. Une « Marée verte », initiée en Argentine il y a plus d’un an, rassemble sous le signe du foulard vert, un réel mouvement féministe qui traverse les frontières. Chaque mois en Argentine, au Chili, au Costa-Rica, en Colombie ou au Brésil, des milliers de militant.e.s manifestent pour la justice reproductrice.

Mais, si le débat au Congrès touchait deux volets : premièrement, la dépénalisation menant à l’incarcération de six mois à deux ans des personnes ayant recours à l’avortement et, deuxièmement, la modification de l’article « protégeant et garantissant le droit à la vie depuis le moment de la fécondation », seul le premier volet à été levé.

Malgré ces avancées, les mouvements conservateurs anti-choix restent puissants et populeux en Amérique latine. Sur le continent, il faudra du temps avant de gagner une autonomie corporelle satisfaisante pour les personnes pourvues d’un utérus.

Référence
https://elpais.com/sociedad/2019/09/25/actualidad/1569446187_137012.html

Source
Non applicable.