Le conseil de la ville de Washington est le théâtre de vifs débats à propos d’un projet de loi sur la décriminalisation du travail du sexe dans la capitale étatsunienne.
D’un côté, les défenseurs et défenseuses de la décriminalisation affirment que celle-ci donnerait une plus grande liberté aux travailleur.euse.s, des conditions de travail plus sécuritaires ou encore une reconnaissance aux yeux de la justice. Pour le moment, de nombreux travailleurs et de nombreuse travailleuses n’osent pas se rapporter à la police de peur de se faire arrêter ou de se faire retirer la garde de leurs enfants, par exemple. De l’autre côté, les détracteur.trice.s abolitionnistes prétendent qu’une telle loi ne ferait qu’encourager le trafic humain, particulièrement en ce qui concerne l’exploitation des personnes mineures.
L’article évoque que le travail du sexe est pour de très nombreuses personnes une option professionnelle viable. D’après Mme Spellman, une des architectes de ce projet de loi, les personnes issues de communautés plus marginalisées et qui subissent de la discrimination sur le marché du travail conventionnel sont nombreuses à choisir l’industrie du sexe pour survivre.
Si les personnes en faveur d’une telle loi ne nient pas l'existence du trafic sexuel à Washington, elles insistent pour dire qu’il s’agit d’une minorité des cas. Pour Mme Spellman, la parole n’est pas suffisamment donnée aux personnes concernées.
Si cette loi passe, Washington sera la première ville des États-Unis à décriminaliser le travail du sexe.
Référence
https://www.nytimes.com/2019/10/17/us/washington-legal-prostitution.html
Source
http://lims.dccouncil.us/Download/42712/B23-0318-Introduction.pdf
Commentaires