Deux ans après la vague #Metoo (#moiauassi) qui a déferlé un peu partout sur la planète, le combat n’est toujours pas gagné. La Presse révèle une série de témoignages montrant du doigt le milieu de la danse «miné» par les cas d’agression et de harcèlement sexuel.
Au Québec, une table ronde organisée par le Regroupement québécois de la danse (RQD) a permis à de nombreuses personnes de dénoncer des comportements inacceptables. À la suite de ces rencontres, un rapport publié en juin dernier recommande « la création de services pour venir en aide aux victimes, des sanctions plus sévères aux coupables et un changement de culture dans le milieu de la danse.»
Les survivant.e.s étant souvent mineur.e.s, il arrive que certaines accusations soient mises sur la table beaucoup plus tard. Parmi les accusés, on dénombre beaucoup de professeurs, de chorégraphes ou encore des médecins.
Ainsi, si la situation avance depuis quelques années, il apparaît encore difficile d’évaluer l’ampleur du phénomène. En effet, un grand nombre de survivants et survivantes préfèrent ne pas faire de vagues de peur de voir leur « employabilité » menacée.
Geneviève C. Ferron, chorégraphe, souligne que les conditions étant déjà très difficiles dans la pratique de la danse, les abus sont parfois normalisés et acceptés par dépit. Les témoins déplorent un manque de solidarité. Pour la danseuse Marie-Pier Proulx, il s’agit d’un «échec des institutions ».
Référence
https://www.lapresse.ca/arts/spectacles/danse/201910/30/01-5247697-le-moiaussi-de-la-danse.php
Source
Non applicable
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