Un rapport, publié la semaine dernière à l’occasion des commémorations de la tuerie antiféministe de l’École polytechnique le 6 décembre 1989, dévoile qu’une personne socialisée femme est assassinée tous les trois jours au Canada. Ainsi, depuis le début de l’année, 118 personnes ont perdu la vie. Dans 87 % des cas, les accusés sont des hommes, et la majorité d’entre eux sont des partenaires actuels ou anciens.
L’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation, à l’origine de ce rapport, nous informe que neuf victimes sur dix avaient au moins un enfant. On y apprend aussi que parmi les victimes, les personnes entre 25 et 54 ans sont surreprésentées.
Cette étude qui s’est déroulée au Canada rapporte que les provinces les plus touchées sont le Manitoba et l’Alberta. À l’inverse, la Nouvelle-Écosse, le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador sont les provinces canadiennes où l’on recense le moins de fémicides au pays. Au Québec, 605 femmes ont été déclarées assassinées entre 1997 et 2015.
Si ce rapport permet de mettre au jour une réalité triste et de potentiellement mener à la mise en place de solutions sérieuses, l’article ne mentionne que les assassinats résolus et ne fait pas référence aux très (trop) nombreuses femmes disparues, autochtones en particulier.
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